Découverte de deux capitales européennes pour démarrer l’année 2010 des « Ailes du désir » : Amsterdam en février, à l’occasion de l’exposition Niet Normaal, Lisbonne à Pâques pour visiter les nouveaux lieux d’art contemporain.
Malgré des conditions de voyage en train un peu difficiles, le séjour à Amsterdam s’est déroulé à l’image de la ville, au rythme du vélo et au bruissement des canaux ; l’effervescence glauque des lieux alternatifs nés dans les années 70, comme le Melkweg, a cédé la place à l’atmosphère blanche et zen des galeries d’art . L’exposition « Niet Normaal » réunissait de nombreuses pièces qui n’avait souvent qu’un rapport circonstanciel au thème de l’exposition ; parmi cet ensemble représentatif des artistes d’aujourd’hui (de Louise Bourgeois aux frères Chapman en passant par Douglas Gordon, Bruce Naumann ou Damien Hirst), des œuvres elles-mêmes pas toujours significatives de leurs auteurs : à noter la pièce amusante de Martin Le Chevallier, qui courait de salle en salle tout au long de l’exposition ; elle s’accordait au sujet de l’exposition mais avait été créée in situ à cette occasion, ceci explique peut-être cela. Au-delà de l’exposition, ce séjour a aussi été l’occasion de voir ou revoir les hauts lieux artistiques de la capitale néerlandaise, Rijksmuseum, musée Cobra par exemple, de découvrir quelques galeries, de respirer l’air très design des galeries de mode ou de décoration.
Lisbonne a connu ces dernières années un fort développement des lieux consacrés à l’art ; comme nous l’expliquait le directeur-adjt de l’Institut franco-portugais lors de notre visite à cette institution, si pendant longtemps l’art était l’apanage de quelques collectionneurs fortunés, le régime démocratique a trouvé le moyen de mettre la main sur ces collections pour les présenter au public en offrant aux propriétaires des lieux de conservation et de monstration : collection Berardo au musée de Belem, collection Perdigào au centre Gulbenkian, fondation Paula Rego à Cascaïs… L’occasion de découvrir ou de retrouver des artistes étonnants de la jeune génération portugaise, comme Joana Vasconcelos : nous avions déjà été frappés par « The Bride », présenté à la Biennale de Venise, ou « Burka », à celle d’Istanbul ; la rétrospective que le musée de Belem lui consacrait montrait l’ampleur de l’œuvre de cette artiste de moins de 40 ans.