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PRINTEMPS 2019

« Mes Colonies, Gargouille » d’Harald FERNAGU en Vitrine 

Technique mixte : Coquillages, peinture noire sur structure métallique, couvercle de boîte à offrande orné d’une figure de gardien - origine inconnue - Afrique.

Cette sculpture est présentée dans le cadre de l’exposition La révolte des Apfourous, Galerie Louise-Michel 25 rue Edith Piaf  86000 Poitiers du 11 Avril au 13 Juillet du mercredi au dimanche de 14h à 18h30.

Inauguration jeudi 11 avril à 18h à la Galerie Louise-Michel

Harald FERNAGU, né à Cherbourg, vit et travaille à Mirebeau et à Paris : C’est en rencontrant des individus, des situations sociales ou politiques particulières, directement liées à mon présent, que je ressens le mieux mon besoin de créer, d’exprimer, d’interroger…

Au-delà de la figure ailée centrale,  clin d’œil aux Ailes du désir qui l’invitent dans la Vitrine, la pièce exposée témoigne de cette attention à l’autre, de ce désir de dialogue, et des interrogations qu’il suscite :

Plus de 99 % des objets cultuels Africains des 19 et 20 èmes siècles sont possédés par les occidentaux. Leur acquisition a été souvent douteuse. Les ethnologues, les explorateurs, le clergé, les colons, les militaires coloniaux et bien sûr nos musées et les collectionneurs ont volé une grande partie des objets de culte Africains ou ont contraint, soudoyé des Africains, de leur céder ce patrimoine. Aujourd’hui les jeunes Africains de moins de trente ans, quel que soit leur pays, n’ont quasi aucune chance de voir ou d’avoir vu un objet ancien provenant de leur culture. Ces objets sont devenus le symbole de  notre captation culturelle de la mondialité et de notre obsession conservatoire. La colonisation a tenté d’effacer le passé cultuel et culturel de l’Afrique, la faire entrer dans notre modernité, pour la rattacher à la seule histoire à laquelle nous croyons : la nôtre. Mais si l’Afrique a, de fait, intégré notre généalogie, c’est au seul titre du potentiel de matière première qu’elle possède; les hommes eux, déconsidérés, sont juste une main d’œuvre bon marché ou de la chair à canon. Mais le monde à cet égard est en train de changer, sans nous. Arc-boutés sur nos frontières, trop peu conscients que notre pensée est toujours sous l’influence de la culture coloniale, nous n’envisageons l’autre que dans le miroir de ce que nous sommes : des colonisateurs. Notre culture conservatoire n’a plus de rituels, de continents à conquérir pour nourrir sa continuité. Nous préservons, archivons les images, les étiquettes de ce que nous croyons être. Nos archives ressemblent à des selfies, nous ne gardons que ce qui nous met en valeur et effaçons le reste. Se décoloniser, c’est accepter l’histoire pour ce qu’elle est ou a été,en assumer la filiation pour en comprendre les incidences et qui nous sommes aujourd’hui. Se décoloniser c’est entrevoir l’avenir.

En intervenant sur des objets Africains je tente de les réveiller du silence des étagères sur lesquelles nous les avons placés pour les réactiver. Je travaille en contradiction avec nos usages coloniaux ou conservatoires, mais en lien permanent avec leur origine. Quand les objets sont précieux, historiquement, je préserve leur intégrité ; mais le plus souvent je travaille avec des copies touristiques de ces objets. Je tente de décoloniser leur image en les colonisant de milliers de petits coquillages, collés un à un.

Dans la sculpture, Mes colonies, gargouille, je crée un dialogue entre la culture de la gargouille et l’objet Africain. Dans la pratique, la gargouille et le gardien servaient tous deux à repousser les mauvais esprits. En rapprochant plastiquement cet objet de nos représentations culturelles, j’interroge notre passé, notre présent, le leur, le nôtre, et crée un objet commun. Harald Fernagu

haraldfernagu.com,   galeriepolaris.com

Les Ailes s’envolent du printemps à l’automne, d’Avignon à Venise…

Festival d'Avignon, Rencontres d'Arles...

 Au printemps, les Ailes s’envoleront en avril à La Havane pour la 13ème biennale cubaine, et pour le week-end de l’Ascension vers le plat pays – Gand, Amsterdam et La Haye – à la poursuite des siècles d’or de l’art et en compagnie des Beaux-arts/École d’arts plastiques de Poitiers  (séjours complets)

En juillet, séjour estival à Avignon pour le festival et les expositions, en passant par Arles et ses Rencontres photographiques, L’Isle/Sorgue et la Villa Datris… Des amateurs nous ont déjà sollicités et peu de places sont disponibles !

Information et fiche d’inscription ici ou sur le site des Ailes du désir.

Et à l’automne, fin octobre, nous ne manquerons pas la Biennale de Venise, avec l’art contemporain qui envahit les ruelles et les palais d’antan (information et inscriptions en mai)

Assemblée générale des Ailes du désir le 21 mars : un bel anniversaire !

Une cinquantaine de personnes, sans compter les messages d'amitié de ceux qui n’avaient pu se déplacer, se sont retrouvées au Centre de Beaulieu pour une de ces premières soirées de printemps : l’occasion d’échanger autour des peintures de l’atelier de Monique TELLO Empreintes, histoires de bibliothèques, lire la peinture, de se rappeler des images des expositions et des œuvres vues à New-York, Palerme ou Arles, dans des spectacles d’Avignon ou du TAP, ou encore en Vitrine, de rêver aux prochaines destinations,  et aussi de fêter le dixième anniversaire de l’association autour d’un beau gâteau ! (voir compte-rendu)

 


À voir...

à Poitiers

  • Jean-François FORT, Partir, 35 histoires de migrations, Chapelle St-Louis, jusqu’au 13 avril
  • Collectif CLAIRE-FONTAINE, Les printemps seront silencieux, Confort Moderne, jusqu'au 28 avril,
  • Ana VAZ, The voyage out, Confort Moderne, jusqu’ au 28 avril,
  • Philippe UNTERSTELLER, Mairie de Migné-Auxances, jusqu’au 6 mai,
  • CHAMINADE, rétrospective, galerie Ste-Croix, du 3 au 22 avril
  • Fred CALMETS, Peintures, Grande galerie des Beaux-arts de Poitiers,  Buxerolles, du 30 avril au 17 mai, vernissage le 30 avril à 18h                                                                                                 
  • MARILENE, Michiyo KAMEI, Sylviane LE BOULC'H, galerie André & Léon, jusqu'au 20 avril
  • Aristide CAILLAUD, Maison des Arts A. Caillaud de Jaunay-Marigny, jusqu'au 15 septembre
  • Mise à nu, exposition Abozart (association des amateurs des Beaux-arts) Chapelle St-Louis, du 10 au 19 mai

un peu plus loin...

  • Seulgi LEE, Chapelle Jeanne-d’Arc Thouars, jusqu’au 26 mai
  • ZERO1, Festival des arts numériques, La Rohelle, du 18 au 21 avril
  • Monique TELLO, Après les fleurs, musée de Vendôme, jusqu'au 10 juin
  • Gilles FROMONTEIL, Monter à l'assaut du ciel, Centre de céramique contemporaine La Borne (18), jusqu'au 23 avril
  • Eva AURICH, Erwan VENN, Invisible, vous avez dit Invisible ? artothèque de Châtellerault, jusqu'au 6 avril,
  • Fred CALMETS, Ephémère, galerie ER St-Savin, jusqu’au 8 juin
  • Hervé SORNIQUE, Ce qui reste du théâtre, installation perenne commande des 3T, Nouveau Théâtre de Châtellerault
  • Eric BOUVET, Burning man, photos,  La Sabline à Lussac-les-châteaux, jusqu'au 6 avril
  • Julie C. FORTIER, La Revanche des oiseaux, Rurart, jusqu'au 23 juin
  • Les ARBORÉALISTES, collégiale Ste-Croix de Loudun, jusqu'au 28 avril
  • Joël DUCORROY, plaquetitien, abbaye de Trizay, jusqu'au 12 mai
  • Eliane LARUS et les dentellières, musée Bernard d’Agesci Niort, du 2 au 21 avril
  • Véronique, FRAC-Angoulême, jusqu'au 18 mai
  • Laurent CHÉHÈRE, Flying Houses, Musée d’Angoulême, jusqu’au 5 mai
  • Fatima LÉVÊQUE, Le complexe aux dames,  Musée d’Angoulême,  jusqu’au 20 avril
  • Passer outre, École d'art d'Angoulême, jusqu'au 17 avril

en Nlle-Aquitaine

  • RANCINAN, Festins, photographies, Institut Magrez-Bordeaux, jusqu'au 9 juin
  • Phil MEYER, Corps perdus, Institut Magrez-Bordeaux, jusqu'au 19 mai
  • GIGACIRCUS/Sylvie MARCHAND, Continent rouge, installation et parcours sonore, Lascaux IV Montignac, jusqu'au 10 juillet
  • Marco DECORPELIADA, Schizomètres - Nils DIEU, Musée de la Création Franche, Bordeaux-Bègles,    jusqu’au 19 mai,
  • La Forêt d’art contemporain, Parc naturel régional des Landes/Sabres,

à Paris

  • Anthony CARO, Jules OLITSKI, galerie Templon/grenier St-Lazare, jusqu’au 11 mai
  • Abdelkader BENCHAMMA, galerie Templon, jusqu’au 19 mai
  • Tissage-Tressage, quand la sculpture défile à Paris, Espace Monte-Cristo/Fondation Datris, jusqu'au 29 juin
  • VASARELY, Centre Pompidou, jusqu'au 6 mai
  • Sebastiao SALGADO, Déclaration, Musée de l'Homme, jusqu'au 30 juin
  • 500 ans de dessins de maîtres au Musée Pouchkine, Fondation Custodia, jusqu'au 12 mai
  • La collection Courtauld, le parti de l'impressionnisme, Fondation Louis-Vuitton, jusqu'au 17 juin,
  • Ellsworth KELLY, Fenêtres, Centre Pompidou, jusqu'au 27 mai
  • CALDER-PICASSO, musée Picasso, jusqu'au 25 août
  • Thomas SCHÜTTE, Trois actes, Monnaie de Paris, jusqu’au 16 juin
  • Franz MARC et August MACKE, l'aventure du Cavalier bleu, musée de l'Orangerie, jusqu'au 17 juin